Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/244

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Si tu y vas, dis à ton père : Angbala, bras brûlé, infirme ! pied brûlé, infirme ! Angbala, une grande bosse sur le dos ! L’œil est-il à gauche de la main ?

Les enfants du crabe revinrent à la maison et dirent à leur père :

— Elle t’injurie.

Au lever du jour, la caille revint pour boire de l’eau. Le crabe demanda :

— Hier, tu m’as injurié ?

— Tu mens, dit-elle, je ne t’ai pas insulté.

Et elle ajouta :

— Viens, apporte de l’eau.

Après qu’elle eut bu, elle lui dit qu’il devait lui envoyer ses enfants chercher de la nourriture pour lui. Ses enfants y allèrent : le crabe se cacha et leur dit d’appeler la caille. Ils obéirent et elle insulta leur père qui retourna chez lui avec eux. Le lendemain matin, elle revint et dit qu’elle voulait boire.

— Quelle eau bois-tu ?

— Je bois de l’eau claire.

Le crabe lui dit de venir boire. Elle y alla, mais il la saisit. Les enfants de la caille chantèrent :

— Mère, vomis son eau, rends-la-lui, que nous allions chez nous.

D’un autre côté, les enfants du crabe chantaient :