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façon plus ou moins complète, dans tout l’ancien monde, depuis un conte japonais jusqu’à une fable de La Fontaine (La Souris métamorphosée en fille), se raconte chez les Soninkhé (n° 70).

Ici, nous rencontrons r influence musulmane et sans vouloir discuter la question de l’origine de ces contes, ni entrer dans les détails de leurs migrations, nous ne pouvons pas nous empêcher de reconnaître une action manifeste de l’islâm dans plusieurs de ces récits ; ainsi dans le conte peul des Trois voyageurs (n° 75), dans un conte zoulou, variante de la fable du chien qui lâche sa proie pour l’ombre (n° 130), dans l’épisode final d’un conte souahili (n° 99) qui rappelle une historiette contée par El Meïdâni à l’appui d’un proverbe arabe : un conte yorouba nous présente des traits de l’histoire d’Ali-baba : la porte qui s’ouvre à une phrase consacrée (n° 90). Chez les Boundéi, la hyène remplit les fonctions de fossoyeur et récite les prières sur les morts (n° 119). Naturellement, les rapprochements de ce genre sont bien plus nombreux chez les populations qui professent la religion musulmane :