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Et il alla dans un endroit où il n’y avait pas de mouches, afin d’y tuer son bœuf pour le manger. Il alla ainsi très loin. Quand il arriva son feu était éteint. Il dit alors à son petit garçon qui s’appelait Aba-Kan :

— Aba, tu vois ce feu là-bas : va en chercher pour que nous mangions notre bœuf.

Aba y alla : c’était la Mort qui dormait, Aba-Kan vit son anus qui était rouge, il crut que c’était du feu et, prenant un petit morceau de bois, il s’approcha de l’anus de la Mort pour l’allumer. À ce contact, la Mort s’éveilla et demanda :

— Qu’y a-t-il ?

Aba-Kan répondit :

— C’est papa qui te fait dire de venir pour que nous mangions du bœuf.

Et la Mort vint.

Dès que l’araignée aperçut la Mort, il lui dit :

— Oui, j’avais dit à Aba-Kan d’aller t’appeler.

— Eh bien, me voici, dit la Mort ; tuons le bœuf et mangeons.

Et ils tuèrent le bœuf.

— Donne-moi une épaule, dit la Mort.

L’araignée prit une épaule et la donna à la Mort qui n’en fit qu’une bouché », et qui dit à l’araignée :

— Donne-moi le bœuf tout entier.