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— Qu’est-ce que tu manges encore ? demanda l’éléphant.

— Aïe, Aïe, dit le bouc ; je mange le rocher et comme j’ai fini avec celui-ci, il faut que je prenne du tien.

L’éléphant s’enfuit dans les bois et ne revint plus depuis ce jour-là.


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LA CHENILLE ET LA TORTUE DE TERRE[1]


La chenille et la tortue se mirent en route en temps de famine et vinrent dans les contrées voisines. La chenille s’arrêta, regarda d’où il venait le plus de fumée et dit qu’elle voulait aller là-bas ; mais la tortue voulut aller là où il n’y avait pas beaucoup de fumée. Toutes les deux se séparèrent. La chenille alla vers l’endroit choisi par elle et trouva seulement beaucoup de bois entassé, mais la tortue trouva beaucoup d’excellents mets préparés. La chenille ne put voir une bonne place pour loger : elle s’éloigna, s’enfuit, alla vers la tortue, trouva qu’elle avait fini de manger et qu’elle remettait

  1. Nylænder, Grammar and Vocabulary of the bullom language, p. 57-59.