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vèrent les gens en train de manger. Le chien alla laper la soupe : on prit un fouet et on battit l’iguane ; comme il était sur le dos du chien, le fouet ne pouvait atteindre ce dernier. Le chien s’en alla et ils s’assirent dehors.

— Je vais m’en retourner, dit l’iguane.

— Ne t’en vas pas, mon ami, dit le chien ; je suis heureux : tu recevras un présent aujourd’hui.

On avait des os ; on alla les leur jeter. Le chien lui dit :

— Viens, ami, nous allons manger de la viande.

L’iguane répondit :

— Mange seul ; pour moi je n’ai pas de dents.

Quand le chien eut mangé les os, il lui dit :

— Allons là-bas à l’autre cour.

Ils y allèrent et trouvèrent qu’on y servait du riz bouilli. Le chien renversa la soupe ; on prit un fouet et on le battit, mais l’iguane seul recevait les coups. On poursuivit le chien ; il courut. Alors l’iguane lui dit :

— Je vais m’en retourner.

— Ne t’en vas pas, dit le chien ; notre cadeau est devant ; allons.

Ils partirent pour une autre cour ; ils trouvèrent les gens en train de manger. L’iguane était sur le dos du chien. Celui-ci alla renverser la soupe ; on le saisit fortement, on le battit et on le tira dehors en le frappant. Le chien courut et