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biya (n° 152). Mais tandis que dans les contes qui ont subi l’influence arabe, le fantastique nous paraît moins extraordinaire comme dans les contes égyptiens (nos 26 et 27), en mzabite (n° 11), en ouadaï (n° 62), et dans un conte saho où nous retrouvons un souvenir de Peau d’âne (n° 24), il a, chez les Bantou, un caractère bizarre et excentrique, en raison du rôle joué par des êtres inanimés comme une courge chez les Chambala (n° 113), une pierre chez les Madjamé (n° 107), un cabas chez les Echwabo (n° 120), remplacé par un élan dans le Nyassa (n° 113), le monstre Kammakapa chez les Ba-Souto (n° 123) et le cheval fantôme chez les Sakalaves (n° 161) : ils avalent des populations entières qui renaissent à la vie, grâce à un sauveur comme, dans le Rothkæppchen allemand, le chasseur qui tire du ventre du loup le petit chaperon rouge et sa mère-grand.

Quelques-uns de ces contes touchent à l’histoire de la civilisation : la découverte du vin de palme et le sort funeste de son inventeur qui rappelle l’histoire grecque d’Icarios, d’après une tradition des Tahivi (n° 85) ; la