Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/216

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le lièvre accepta. Les deux mères furent attachées à un arbre en attendant la vente, mais le lièvre fut assez adroit pour couper les liens de la sienne qui s’enfuit. Il feignit une grande colère ; la hyène le consola en disant :

— Le prix de la vente de ma mère suffira pour acheter du mil ; à quoi bon se fâcher ?

— Et le lendemain, tous deux, avec le prix de la vieille hyène, allèrent acheter du mil pour remplacer celui que le lièvre avait volé.



XXXVI. — LANDOUMAN[1]

77

LE BŒUF ET LE LION[2]


Un jour un bœuf et un lion recherchaient la même fille en mariage. Le lion dit au bœuf :

— Tu n’entreras pas ici.

Le bœuf demanda :

— Et pourquoi ?

— Parce que tu es un bœuf et que je suis un lion.

  1. Les Landoumans habitent sur le cours supérieur du Rio-Nunez.
  2. Ce conte est inédit : je l’ai recueilli à Boké.