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couverture rouge. Arrivé à un certain endroit, il attache son âne à son pied, étend sa couverture et s’endort. Pendant son sommeil, un de ses compagnons se lève, dénoue le cordon qu’il portait au cou, le passe au sien, puis enlève doucement la couverture, détache l’âne et s’en va sous un arbre. Il étend la couverture, attache l’âne à son pied et se couche. À ce moment, Abarnakat se réveille, voit cet homme au cordon rouge, ayant l’âne attaché au pied et couché sur la couverture rouge.

— Cet homme, dit-il, est Abarnakat ; mais moi, que suis-je alors ?

À ces mots, il se lève et se met à pleurer.


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LE PÊCHEUR ET SON FILS[1].


Un jour, un pêcheur et son fils étaient assis dans leur maison ; le père présenta un plat de tasso à son fils qui, ouvrant les bras, le saisit des deux mains, de chaque côté du pilier. Quand il voulut ramener ses mains, il ne le put, à cause du pilier. Il se mit à crier : ce que voyant, son père se lève, mais ne sachant

  1. Hacquard et Dupuis, Manuel de la langue songay, p. 77-79.