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gazelle au milieu d’une troupe de ces animaux (n° 12) ; chez les Touaregs, un garçon vit de même parmi les autruches (n° 17) ; un conte des Arabes de Tripoli nous représente un homme protégé par un lion (n° 38) et on lira avec curiosité un conte mamba (n° 111) qui nous donne une version nègre de la célèbre aventure d’Androclès. Chez les Bari, une hyène prend une femme à son service (n° 56). Bien mieux, des alliances matrimoniales se contractent entre les animaux et les hommes. Chez les Dagbamba, le caméléon et l’araignée se disputent, dans un concours de labourage, la main de la fille du roi (n° 154) : dans un conte kimboundou (n° 140), l’éléphant fait la cour à une femme ; chez les Landouman, le lion et le bœuf sont rivaux près d’une fille (n° 36) ; chez les Madjamé (n° 107) la hyène épouse une femme et veut ensuite la dévorer ; chez les Louyi (n° 131), le lièvre a une femme qui le trahit pour un chef, et chez les Soubiya, l’oiseau de la pluie épouse la fille d’un homme et va chercher de l’eau pour son beau père (n° 134).

L’idée de morale, dans le sens où nous l’en-