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qui prennent l’âme dans leurs rets ; si tu en vois encore, jette-toi dans le précipice.



XV. — TIGRÉ[1].

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LE TAUREAU ET LA GRENOUILLE[2]


Un taureau passait sur le bord d’un fleuve : une grenouille le vit en cet endroit. Comme elle était envieuse, elle voulut devenir aussi grosse que lui. Alors elle enfla son corps pour grossir. Mais pendant qu’elle s’efforçait de devenir grosse comme lui, elle éclata et mourut.

Les pauvres ne doivent pas chercher à être comme les riches ; une parole me suffit ; qu’on comprenne.

  1. Le tigré est une langue dérivée du ghëëz et se parle sur la côte de la mer Rouge, dans l’Érythrée italienne.
  2. Nœldeke, Tigre-Texte, Wiener Zeitschrift für die Kunde des Morgenlandes, t. IV, Vienne, 1890, Hœlder, in-8, p. 297.