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XIV. — GHEEZ[1]
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LA VISION DE SAINT IÂRED[2]
n ce jour, le 2 de ghënbot, s’endormit dans le Seigneur Iâàred le musicien, pareil aux
séraphins. Il était des parents d’Abbâ
Gédéon, un des prêtres de l’église métropolitaine
d’Aksoum. Comme Abbâ Gédéon avait commencé
à apprendre les Psaumes de David au bienheureux
Iâred, celui-ci ne pouvait les retenir longtemps.
Son maître le frappant et le tourmentant, il s’enfuit
dans le désert, s’assit à l’ombre d’un arbre et
vit un ver qui montait sur l’arbre. Quand il était
arrivé à la moitié, il tombait à terre. Il recommença
souvent et arriva, non sans peine, au haut
de l’arbre. Iâred, ayant vu le zèle du ver, se
repentit en lui-même, revint vers son maître et
lui dit :
— Pardonne-moi, ô mon maître ! fais-moi ce que tu voudras.