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et se fabriquent des manches de houe. Chez les Otji-Héréro (n° 135), la corneille, comme le premier magicien venu, jette le sort et fait tomber la pluie : chez les Betsiléo (n° 155) le hérisson et le chacal font l’alliance du sang (fattidra) ; chez les Soubiya, la hyène et le chien sauvage tuent à coups de flèches le monstre Séédimwé (n° 133). Chez les Achingiri, le lièvre vole le mouton du roi, l’écorche et donne la peau à la hyène pour s’en faire un pagne (n° 153) : dans un conte du Bas-Ogooué, la panthère et la tortue font le commerce de l’ivoire avec les traitants blancs des factoreries et reçoivent, outre diverses marchandises, un chapeau et un pagne. Dans un conte veï qui rappelle le conte kabyle du Joueur de flûte, le berger est remplacé par un daim qui se sert d’une harpe pour obliger ceux qui l’ont mécontenté à interrompre leur travail et à danser malgré eux (n° 71). Chez les Ba-Ronga, les animaux réunis pour une corvée creusent un puits pour leur chef (n° 121).

Les êtres humains se mêlent aux animaux et vivent de leur vie : ainsi, dans le Tazeroualt, une jeune fille mène l’existence d’une