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complaisance de me garder ce taureau jusqu’à ce que je revienne.

Cela dit, il se mit à courir pendant que notre homme complétait son œuvre. À son retour, le laboureur ne trouva plus ni homme ni taureau. Il en perdit la tête et grommela entre ses dents :

— Qu’on vienne un peu me prendre le soc et la charrue !


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LES RICHESSES DE LA KALA’AH[1]


On raconte qu’une caravane y était venue pour acheter de l’huile. Arrivée à la porte d’El Adjeraoua, cette même Adjeraoua dit aux gens qui la composaient :

— Que voulez-vous ?

Ils lui répondirent :

— Nous désirons acheter de l’huile.

— Combien en voulez-vous ?

— Cent charges, dirent-ils.

Elle donna des ordres à ses serviteurs qui leur vendirent de l’huile jusqu’à concurrence de la quantité demandée, après quoi il en resta une quantité considérable. La caravane emporta l’huile et parvint à un endroit près de Ras el

  1. Méquesse, Notice sur la Kalaa des Beni Hammad, Revue Africaine, Alger, Jourdan, t. XXX, 1886, p. 302.