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lui raconter tout ce qui m’est arrivé dans ce périlleux voyage.

Les gens de la caravane le recueillirent et lui dirent :

— Viens avec nous ; nous t’emmènerons, ne crains pas.

Ils le prirent avec eux et il marcha jusqu’à ce qu’ils arrivèrent dans son pays. Alors il revit sa femme et ses enfants et se mit à pleurer.

Ils lui demandèrent :

— Où as-tu été ?

Il leur raconta tout ce qui lui était arrivé.



c) Arabe de Tunisie.

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LES TROIS MOH’AMMED[1]


Il y avait un homme qui avait trois fils ; leur nom à tous trois était Moh’ammed. Quand il fut sur le point de mourir, il douta que l’un d’eux fût son fils. Alors il leur dit :

Moh’ammed héritera ; Moh’ammed héritera et Moh’ammed n’héritera pas.

Quand leur père fut mort, ils laissèrent passer

  1. Stumme, Tünisische Mærchen und Gedichte. Leipzig, 1893, 2 v. in-8o, Hinrich, t. I, p. 73-75 ; t. II, p. 123-126.