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que nous n’avons plus notre vache qui nous tenait lieu de mère !

La femme mangea le foie et fit semblant d’être guérie ; son mari et son amant se jetèrent sur la viande et la dévorèrent tandis que les enfants rassemblaient les os ; puis ils les calcinèrent et les placèrent dans un grand vase en terre : un aloès y poussa et les enfants se tenaient sous l’arbre et ils mangeaient et ils buvaient ce que leur procurait l’aloès. Ainsi l’arbre leur tenait lieu de la mère qui les avait élevés et de la vache qui les avait nourris et ils demeurèrent à vivre contents à la grâce de Dieu.



b) Arabe de Tripoli.

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L’HOMME ET LE LION[1]


Il y avait un homme qui était marchand ; il achetait et vendait. Un jour il lu un voyage dans le pays ; des brigands arrivèrent et voulurent le tuer. Alors il leur dit :

— Qu’est-ce que je vous ai fait ? Si vous voulez mon argent, je vous le donne.

Un des voleurs lui dit :

— Nous voulons te tuer.

  1. Stumme, Mærchen und Gedichte aus der Stadt Tripoli in Nord-Afrika, Leipzig, 1898, in-8o, Hinrich, p. 1-5.