Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/132

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Alors ils donnèrent leur pain à la vache et lui dirent :

— Ô vache, sois bonne pour nous comme notre mère était bonne pour nous.

La vache leur donna un gâteau plein de lait. Ils mangèrent et, rassasiés, s’en retournèrent au logis. La femme vint à la rencontre de son fils et lui dit :

— Qu’est-ce que vous avez mangé dans la campagne ?

— Nous n’avons rien mangé du tout, dit-il, si ce n’est ce pain qu’on donne aux chiens.

Le jour suivant, elle dit au garçon :

— Reste, toi, n’y va pas ; laisse aller ta sœur.

Leur sœur s’en alla en effet avec eux. Ils s’assirent ; ils avaient bien faim. Ils lui dirent :

— Sœur, si nous nous procurons quelque chose à manger, ne nous dénonce pas.

Elle leur dit :

— Bien, mes frères.

Ils donnèrent le pain à la vache en lui disant :

— Ô vache, sois bonne pour nous comme notre mère était bonne pour nous.

La vache leur donna du gâteau. Ils se mirent à manger et la fille faisait tomber de la nourriture sur ses vêtements. Elle s’en retourna à la maison. Sa mère lui dit :