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après m’avoir conduit par la ville, enterre-moi dans le palais qui est à côté de chez nous.

On l’enveloppa ; on le porta dans le cercueil, et les cheiks et les habitants de la ville marchèrent devant lui, le conduisant par la ville, le rapportèrent et le montèrent dans le palais de la jeune fille. Là ils le quittèrent et s’en allèrent. Elle entra vers lui et détacha de lui le premier linceul (et les autres) jusqu’au septième, cracha sur lui et lui dit :

— Si tu n’aimais pas les femmes, tu ne te serais pas fait envelopper de sept linceuls.

Alors il lui dit :

— Est-ce toi ?

Il mordit son doigt, l’arracha et ils demeurèrent ensemble.


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LA VACHE DES ORPHELINS[1].


Il était une fois un homme qui avait une femme ; elle mit au monde deux enfants et mourut. L’homme se remaria ; il eut de cette seconde femme un garçon et une fille. La femme donnait à sa fille et à son fils de très

  1. Dulac, Contes arabes en dialecte égyptien, Journal asiatique, janvier 1885, p. 11-16.