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DEUXIÈME PARTIE

CONTES SÉMITIQUES

XIII. — ARABE
a) Arabe d’Égypte.

36

LE PRINCE AMOUREUX[1].


Il y avait une fois une femme qui ne concevait ni n’accouchait. Elle pria le bon Dieu et dit :

— Donne-moi une fille, quand même elle mourrait de l’odeur du lin. Elle conçut et accoucha de la fille (que Dieu lui avait donnée). Lorsqu’elle fut grande et âgée de dix ans, le fils du roi passa par la rue ; il la vit regarder par la fenêtre ; l’amour pour elle descendit dans son cœur ; il s’en alla malade à la maison. Les médecins se succédèrent auprès de lui sans savoir

  1. Spitta-bey, Contes arabes modernes, Paris, Maisonneuve, 1883, in-8, p. 105-111.