Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/117

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le lion et le serpent. Comme nous formons six espèces, nous ne pouvons pas nous réunir.

— Si tu veux restera part, dit le lion, nous autres nous nous réunirons.

— Je reste à part, dit le renard.

Alors les cinq autres formèrent une alliance et dirent :

— Nous allons maintenant nous communiquer ce que chacun déteste.

La hyène parla ainsi :

— Ne me dites jamais : Que la lance te touche, car je déteste la lance.

Le loup reprit :

— Ne me dites pas ; il y a là des chèvres, car je vis en hostilité avec les chèvres.

La panthère dit :

— Ne m’agacez pas, car je ne le supporte pas.

Le lion ajouta :

— Quand je dors, ne faites pas de bruit autour de moi.

Le serpent dit :

— Ne marchez pas sur moi, quoique je sois à terre.

Un jour le loup alla vers un arbre ; plus tard arriva la hyène, ensuite vinrent la panthère, le lion et enfin le serpent. Le lion se coucha pour dormir ; le loup et la hyène jouèrent.

La hyène dit au loup :