Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/101

Cette page a été validée par deux contributeurs.

VIII. — AGAOU[1]

26

L’HOMME ET LES SEPT LIONS[2]


Il y avait une fois un homme qui n’était ni riche ni pauvre. Cet homme resta seul, alors que tous les gens abandonnaient la ville, parce qu’il ne pouvait pas charger ses effets.

Alors sept lions vinrent à lui et il leur dit :

— Approchez.

Quand ils furent près de lui, il chargea sur eux son bagage et il partit.

Après qu’il eut chargé les lions, il rencontra tous les gens qui étaient partis en l’abandonnant, dans un endroit où ils étaient arrivés.

Tous ceux qui l’avaient méprisé auparavant le regardèrent comme un saint. Aujourd’hui encore, tous ses descendants parlent de leur ancêtre qui chargea des bagages sur des lions.

  1. L’Agaou, ou Khassi est parlé dans le centre de l’Abyssinie et sur les bords du lac Tzana.
  2. Reinisch, Die Chamirsprache in Abessinien, fasc. II, Vienne, 1864, in-8, Gerold’s Sohn, p. 4-5.