Si nous aussi, nous nous étions hâtés comme toi, nous en aurions ressenti du repentir. »
Puis il le relâcha, lui fournit le reste de la somme et envoya informer le père de Behzâd et réjouir son cœur par la nouvelle du salut de son fils, Ensuite il dit à celui-ci : « Lève-toi, mon enfant, et va retrouver ton père. » Mais le prince répondit : « Seigneur, mets le comble à tes bontés en me permettant d’aller vers la princesse, car, si je retourne chez mon père, le temps me paraîtra trop long jusqu’au retour du messager qu’il aura envoyé. » Le roi sourit d’étonnement : « Je crains, dit-il, que ta précipitation ne te couvre de honte et que tu n’atteignes pas ton but. » Puis il lui donna des richesses considérables et il écrivit pour le recommander au père de la jeune fille. Lorsque Behzâd arriva, ce prince et les gens de son royaume allèrent à sa rencontre : on lui assigna un appartement somptueux et des ordres furent donnés pour hâter l’arriver de la princesse, conformément à ce qu’avait écrit l’autre souverain.
Le jour de la fête venu, le jeune homme, dans l’excès de son empressement et de son