Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
TROISIÈME JOURNÉE
Sur la nécessité d’examiner les suites d’une action.
e troisième jour, le troisième vizir vint
trouver le roi et lui dit : « Sire, il ne
faut pas négliger l’affaire de ce jeune homme,
car sa conduite nous attire le mépris du peuple. Il faut donc le faire périr promptement
pour couper court aux rumeurs qui circulent sur notre compte, et ne pas laisser dire
que le roi a vu quelqu’un sur son lit avec la
reine et qu’il lui a pardonné. » Ce langage
affecta le prince et il fit amener le prisonnier
qui comparut enchaîné. La colère royale
avait été enflammée par les paroles du vizir ;
Azâd-bakht s’élança de son trône et dit à son