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trôné par son frère ; son fils, abandonné par ses parents, recueilli et élevé par un marchand nommé Idris, entre au service de son père, devenu maître d’un état voisin ; c’est dans une des séances, où Bakhtiar retarde par des contes son arrêt de mort, qu’il est reconnu par Idris, puis par Azâd-Bakht.

M. Clouston (Introduction, p. xli) place la rédaction du texte persan vers la fin du xive siècle, tandis que M. Platt, qu’il a consulté à ce sujet, la fait remonter un siècle plus tôt. Le premier s’appuie sur la ressemblance qui existe entre deux récits du Touti Nameh et deux du Bakhtiar Nameh. L’histoire de la fille du Qaïsar de Rome (50e nuit de Nekhchebi) et celle du roi d’Abyssinie (hist. de Solaïmân-Chah du texte arabe) ; l’histoire de la fille du vizir Khassa (51e nuit de Nekhchebi) et celle du roi Dadin, d’Aroua et des vizirs. La rédaction du Touti Nameh de Nekhchebi étant de 1330, d’après M. Pertsch, celle du Bakhtiar-Nameh doit se placer entre cette époque et 1434, date de la version djaghataïe. J’étais arrivé à ce résultat par d’autres calculs (v. Avant-propos, p. xiv).

Enfin, M. Clouston indique, mais sans en donner le titre, une traduction suédoise en deux parties, dont la seconde parut à Upsal, en 1814. Elle fut faite par Knœs sur le texte arabe.


Lunéville, 8 juillet 1883.