Page:Basset - Contes arabes, 1883.djvu/231

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« En vérité, qui a jamais vu une lune brillante au sommet d’un cyprès droit, si ce n’est ton visage et ta taille. »

(Cf. Garcin de Tassy, Rhétorique et prosodie des lan gues de l’Orient musulman, p. 36 ; Huart, Anîs El’Ochchâq, pp. 95-96.)

D’ailleurs les contes populaires d’Europe, comme ceux d’Orient, nous représentent souvent des enfants beaux comme la lune ou le soleil et, par métaphore, portant la lune ou le soleil sur leur front, et des étoiles sur leur chevelure ou dans leurs mains. Mlle Mary Stokes, dans une note des Indian fairy tales de Maive Stokes {Phulmati Rani, note 2, p. 240) a cité de nombreux exemples de ces comparaisons.

55. Nous avons vu (note 32) que les Arabes et les Persans donnaient le nom de Qaïsar (du grec Καισαρ) à tous les rois de Roum (empereurs de Constantinople). La cour de ceux-ci était, d’ordinaire, l’asile de tous les exilés, dès avant l’islamisme : aussi ces princes jouent-ils un rôle important, non-seulement dans les contes, mais encore dans les traditions historiques des Orientaux.

56. Le farsakh ou farsank, d’où les Grecs ont tiré le nom de parasange, valait, chez les anciens Perses, 30 stades. Aujourd’hui il équivaut environ à 4 milles.

57. Le conteur oublie qu’il a dit un peu plus haut que l’eunuque avait passé deux jours dans le puits en compagnie de Mélik-Châh.

58. On remarquera qu’ici encore la situation de Mélik-Châh, par rapport à Qaïsar et à Châh-Khatoun, est, à peu de chose près, la même que celle du fils d’Azâd-bakht à l’égard de son père.