même sens que le ms. du British Museum emploie dans une autre histoire le nom de Tataristân. Dans la version persane de Gauthier, Abou Témâm est envoyé près du khân de Tartarie.
46. D’après une légende musulmane, un crâne à qui Aïsa (Jésus-Christ) avait rendu la vie, raconta la façon dont il mourut et fut livré aux anges chargés de le punir : « Terre, dirent-ils, châtie celui qui s’est montré rebelle envers Dieu. » Alors la terre l’écrasa tellement que tous ses os furent réduits en poussière (Weil, Biblische Legenden der Muselmænner, p. 288).
47. « En quelque lieu que vous soyez, la mort vous atteindra, fussiez-vous dans des tours élevées. » (Qorân, Sourate IV, v. 80).
48. L’idée d’une destinée à laquelle nul ne peut se soustraire et qui, suivant les Grecs, commandait aux dieux eux-mêmes, se retrouve dans les contes de presque toutes les nations. C’est dans le conte égyptien des Deux frères (xve siècle avant notre ère) que nous rencontrons la plus ancienne donnée de ce genre. Les sept Hathors annoncent que la femme créée par les dieux pour Bitiou périra de mort violente (Maspero, Contes égyptiens, p. 12). Dans l’histoire du Prince prédestiné, qui date de la XXe dynastie (xiiie siècle avant notre ère), un prince est placé dans l’alternative de périr par le crocodile ou le chien qu’il avait élevé, s’il