Par erreur, Gauthier le nomme Dâbdin ; Ouseley, Dadéïn, l’édition de Paris et le texte ouïgour, Dâdîn (Jaubert, Notice et extrait de la version turque du Bakhtiar Nameh, p. 15 ; Davids, Grammaire turke, p. 177).
29. Les versions persanes : Gauthier (nuits 445-448), Ouseley, Lescallier et édition de Paris diffèrent des textes arabes et ouïgour. Dans les premières, c’est Kardar qui, désespérant d’obtenir la main de la fille de son collègue, pousse le roi à la demander pour lui-même, comptant la lui enlever par une calomnie. Après que Dâdbin a épousé Aroua et tué son ministre, il part pour une expédition laissant le soin des affaires à Kerdân, mais sans lui confier la garde de la reine. Celle-ci, calomniée près de son mari, n’échappe pas au supplice, grâce aux représentations d’un eunuque, mais par l’intervention du vizir qui espère la retrouver dans le désert. La princesse, recueillie par un chamelier, est reconnue innocente par son mari qui fait périr le ministre calomniateur, après qu’il l’a convaincu du mensonge.
La version ouïgoure donne les mêmes détails que les textes arabes de Knœs et de Habicht (nuits 455-461).
Il existe, en outre, quelques différences secondaires entre les deux recensions ; dans la persane, le royaume de Dâdbin n’est pas nommé, non plus que la fille du vizir, ni son serviteur Abou’lkhéir qui devient un bouffon. L’arabe seul donne le nom de ce dernier.
On remarquera que l’histoire du mariage de Dâdbin avec Aroua est, à peu de chose près, la reproduction de l’histoire du mariage d’Azâd-bakht avec Behrédjour. Le reste du récit, dans le texte persan, est une variante du conte de Geneviève de Brabant.
30. Le Thabaristân est une province du nord de la Perse, située sur le bord de la mer Caspienne. Une tra-