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la plupart des ouvrages de cette littérature, la rédaction ouïgoure est une traduction d’une version persane, peut être la rédaction originale du Bakhtiâr-Nameh, aujourd’hui perdue et antérieure par conséquent à 1434. D’un autre côté, les textes persans du Sindibâd-Nameh qui servirent sans doute de modèle à notre recueil, datent (deux certainement sur trois) du xive siècle. C’est d’abord la 8e nuit du Touti-Nameh de Nekhchébi, mort en 1321, puis une rédaction en vers, faite en 1375 sur un texte en prose que nous ne possédons plus[1]. On peut donc admettre, sans l’affirmer absolument, que la version originale du Bakhtiâr-Nameh dut être composée dans la dernière moitié du xive siècle. Le style

    de l’hégire et celle du Mirâdj-Nameh de 840, et ils assimilent 853 à 1439 et 840 à 1456, commettant ainsi une erreur de dix ans dans leur comparaison des deux calendriers. Que Jaubert ait mal lu le nombre ouïgour ou qu’il se soit trompé, faisant passer les dates musulmanes dans l’ère chrétienne, il n’en reste pas moins acquis que le manuscrit du Bakhtiâr est plus ancien que les deux autres. À ces ouvrages, il faut joindre l’Oghouz-Nameh, récemment découvert.

  1. Comparetti, Ricerche, pp. 3-4.