L’intérêt dramatique est beaucoup moins vif dans ces dernières.
21. Lors de la conquête arabe, les Dihqans (du persan Deh, village, et Khân, seigneur) formaient une sorte de noblesse territoriale bientôt abaissée par les vainqueurs au niveau du reste de la population. Ce nom prit alors la signification de propriétaire foncier et même de villageois. Cependant, aujourd’hui encore, on l’emploie quelquefois dans le sens de chef de village.
22. Le texte arabe de Knœs porte Qaramân, par un qaf ; ce qui s’entendrait alors de la province d’Asie-Mineure, appelée par les Européens Caramanie. Le texte suivi par Gauthier prouve qu’il faut rétablir Kermân, le lieu de la scène étant en Perse comme dans les autres contes.
23. Le 28e exemple conté par Patronio au comte Lucanor est peut-être emprunté à la même source que cet épisode : Rodrigo Melendez de Valdes, ou, suivant les éditions imprimées, Pedro de Melendez, avait coutume de remercier Dieu pour tout ce qui arrivait, estimant, comme Candide, que c’était pour le mieux. Un jour il se cassa la jambe et loua Dieu, bien qu’il ignorât que par là il échappait aux embûches que ses ennemis lui avaient tendues avec l’autorisation du roi (cf. les Œuvres de D. Juan Manuel dans les Prosateurs espagnols antérieurs au xve siècle, p. 385 ; de Puibusque, le Comte Lucanor, pp. 258-265).
24. Au lieu de Zouchâd que porte le texte arabe et qui