14. Cette partie de l’histoire se retrouve, avec quelques modifications, dans un conte des Mille et une Nuits (t. arabe, éd. de Boulaq, in-4o t. I, 83-88) ; aventure du jeune homme qui cherche à vendre un collier de perles appartenant à sa maîtresse, jadis assassinée par une rivale et faussement accusé par un joaillier, qui prétend avoir été victime d’un vol. C’est peut-être à l’histoire du marchand infortuné que Pétis de La Croix a emprunté l’épisode d’Atalmule précipité dans la mer par ses associés, puis dénoncé par eux comme coupable du vol devant le cadi d’Ormus, et sauvé par la déposition des paysans qui l’avaient recueilli (cf. Mille et un jours, lxxxive jour).
15. Le texte des versions persanes de Lescallier, Gauthier, Ouseley et de l’édition de Paris, présente quelques variantes : il place la scène à Basrah, ne mentionne pas la consultation de l’astrologue ; avant même d’avoir constaté le vol, le marchand avoue les détournements au vieillard qui l’a recueilli. À la suite de son expulsion, il reçoit six perles des plongeurs ; les voleurs lui enlèvent celles qu’il a cousues dans son vêtement et non celles qu’il a cachées dans sa bouche : le joaillier qui l’accuse de vol est de mauvaise foi, comme dans le conte des Mille et une Nuits cité plus haut ; le marchand est délivré par le chef des plongeurs qui a voyagé avec le roi dans le Turkistân ; enfin, devenu trésorier, il est dénoncé par un vizir jaloux, mais son innocence est reconnue presque immédiatement