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3. Au lieu d’Isfehend, qui porte le texte de Knœs, il faut lire Isfehbed, en persan Ispehbed. Le déplacement d’un point diacritique explique ce changement. Ispehbed signifie général en chef. Sous les Sassanides, ce titre était donné aux gouverneurs de provinces (cf. Maçoudi, Prairies d’or, éd. Barbier de Meynard et Pavet de Courteille, t II, p. 153) Dans les textes persans, le vizir est appelé Sipehsalar, qui signifie également général, chef d’armée.

4. Pour Azâd-Châh (noble roi), les rédactions persanes ne font mention ni de ce projet ni de ce roi : suivant elles, le vizir, ne pouvant se passer de sa fille, la faisait venir près de lui, lorsqu’elle fut rencontrée par Azâd-bakht.

5. Ce nom, qui ne se rencontre pas dans les versions persanes, est formé des deux mots persans behreh, sort, lot, et gour (arabe, djour), fortune. Le texte persan du Bakhtiar-Nameh, lithographie à Paris, appelle cette princesse Khatoun-Chah.

6. Les versions persanes ne mentionnent pas l’intervention du premier vizir.

7. Dans le texte persan, c’est la reine qui conseille de fuir dans le Kermân.

8. Le Kermân est une des provinces méridionales de la Perse, située entre le Baloutchistân, le Khorassân, le Fars et le golfe Persique. Les légendes persanes font dériver son nom soit de Kermân, arrière-petit-fils de Japhet, fils de Noé, soit d’un certain Bakhté-Guerm, qui lutta avec le roi sassanide Ardéchir (Artaxerxès) Babégân. D’autres traditions attribuent la culture et la civilisation de ce pays à une troupe de philosophes qui y auraient été déportés. Sous les Sassanides, l’impôt payé par cette province était de soixante millions de drachmes. Elle fut conquise par les musulmans sous les khalifes ’Omar I et ’Otsmân. Le Kermân n’eut pas de souverains indépendants, mais sa