à ramasser des richesses qu’il cacha dans sa ceinture et sortit de la forêt en allant droit devant lui sans tourner à droite ni à gauche, tant il avait peur du lion. Il continua de courir jusqu’à ce qu’il arriva à un bois près duquel il tomba comme mort. Reposé de ses fatigues, il enfouit son or et entra dans le village. C’est ainsi que Dieu le sauva et l’enrichit.
« Combien tu nous as séduits avec tes histoires, reprit le roi ; mais voici l’instant de ta mort » et il ordonna de le suspendre au gibet. Les exécuteurs l’entourèrent, le conduisirent à la potence et s’apprêtèrent à l’y hisser.
À ce moment, le chef des voleurs, qui avait trouvé et élevé le jeune homme étant arrivé, demanda le motif du concours du peuple qui s’était assemblé là. On lui répondit que le prince avait un serviteur qui avait commis un grand crime, et qu’on allait le mettre à mort. Alors il s’avança, regarda et, reconnaissant son fils adoptif, il l’étreignit dans ses bras et l’embrassa sur la bouche en criant : « C’est un enfant que j’ai trouvé au pied de telle montagne, enveloppé dans un vêtement de brocard, je l’ai élevé et il a