m’est accordé ; mais j’espère que Dieu très haut me fera triompher de ces méchants vizirs.
Lorsque le prisonnier eut fini son histoire, Azâd-Bakht ordonna de le ramener en prison. Puis, s’adressant à ses ministres, il leur dit :
« Ce jeune homme vous a attaqués, mais je connais l’affection que vous portez à ma dynastie et la sagesse de vos avis. Rassurez-vous ; je ferai ce que vous m’avez conseillé. »
Les vizirs furent extrêmement satisfaits d’entendre ces paroles, et chacun d’eux répondit quelque chose. Le prince continua :
« Je n’ai retardé son supplice que pour lui permettre de parler longuement et de raconter des histoires ; mais il faut absolument qu’il périsse. Je veux que vous fassiez dresser un gibet à l’extrémité de la ville, qu’un crieur aille ordonner aux gens de se rassembler et d’accompagner le prisonnier jusqu’au lieu du supplice. Le crieur proclamera en outre : Telle est la punition de l’homme que le roi approche de sa personne et qui le trahit. »
Ce discours réjouit les vizirs qui, cette nuit-là, ne dormirent pas de contentement. Ils firent faire la proclamation dans les rues, dres-