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de mort que je lui appliquerai, afin de convertir les gens. »

« Mon fils, garde-toi de la précipitation ; tu en éprouverais du repentir ; d’ailleurs, ils ne sauraient échapper à la mort. Si tu acquiers la certitude dans cette affaire, fais comme tu voudras. »

« Ma mère, s’écria-t-il, qu’ai-je besoin de confirmation ? N’a-t-elle pas envoyé son eunuque et n’a-t-il pas ramené ce jeune homme ? »

« Il y a, dit-elle, un moyen qui te rendra sûr de tout et te découvrira les sentiments de son esprit. »

« Comment cela ? »

« Je t’apporterai un cœur de huppe : place-le sur sa poitrine lorsqu’elle sera endormie et interroge-la sur ce que tu voudras savoir ; elle te le révélera et la vérité te sera connue. »

Le prince se réjouit et lui dit : « Hâte-toi et que personne ne le sache. »

La nourrice partit et retourna chez la reine pour la prévenir : « J’ai arrangé ton affaire : cette nuit, le roi entrera chez toi ; fais semblant de dormir, mais réponds à tout ce qu’il te demandera pendant ton sommeil. »