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à ses nombreuses imitations ; le livre de Siddhapatha, aujourd’hui perdu, aux diverses branches du Syntipas ; le Vétalapantchavinsati aux contes moghols et kalmouks de Siddhi-Kur ; le Sinhasanadvatrinsati à l’histoire d’Ardji-Bordji-Khân ou du Trône enchanté, le Souka-Saptati au Touti-Nameh, etc. On pourrait objecter l’existence d’une version malaie dont un fragment (l’histoire de Behzâd) a été publié par M. Niemann[1], ce qui semblerait indiquer une traduction dans une des langues de l’Inde. Mais cette histoire dérive du texte persan : si c’est directement ou indirectement, je l’ignore et laisse aux érudits qui s’occupent de malai, le soin de décider si celui-ci a fait des emprunts immédiats ou non à la littérature persane. Même en admettant cette seconde hypothèse, il ne s’agirait toujours que d’une version se rattachant aux recensions persanes, et par conséquent postérieure, comme je le montrerai tout à l’heure.

Le plus important des textes qui nous

  1. Maleisch Leseboek, p. 18.