égorger le gibier près de l’ouverture, et il entendit les soupirs et les gémissements qui partaient de là. Il remonta à cheval en attendant que les soldats fussent réunis et informa de cette aventure Qaïsar qui ordonna à un de ses serviteurs de descendre dans le puits. Il en tira le jeune homme et son compagnon, coupa leurs liens, et, comme ils étaient privés de sentiments, on leur versa du vin dans la gorge jusqu’à qu’ils revinssent à eux. Le roi regarda l’eunuque, le reconnut et l’appela par son nom.
« C’est moi, seigneur, » répondit-il, et il se prosterna devant son maître dont la surprise était grande.
« Comment te trouves-tu dans cet endroit, lui demanda-t-il, et que t’est-il arrivé ? »
L’eunuque répondit : « J’étais parti après avoir pris l’argent et je l’emportais, mais des voleurs me suivaient à mon insu : lorsque j’atteignis ce point, ils nous isolèrent, s’emparèrent des richesses et nous jetèrent dans ce puits pour nous y laisser mourir lentement, comme ils ont fait à d’autres ; mais Dieu très-haut t’a envoyé vers nous. »
Le prince et ses compagnons s’étonnèrent fort et louèrent le Seigneur de l’arrivée de