partie du chemin et dit : « Voilà l’endroit où nous l’avons quitté, » puis il revint à la ville.
L’eunuque continua son voyage, demandant, à chaque village où il entrait, après un jeune homme tel que le lui avait décrit son compagnon. Il ne cessa de s’enquérir jusqu’à ce qu’il fût arrivé à la ville où était le prince. Il s’y arrêta, interrogea les gens, mais personne ne lui donna de renseignements, Étonné de cette aventure, il voulut repartir ; il remonta à cheval, et, en traversant les rues, il aperçut une bête de somme attachée avec une corde que Mélik-Châh tenait dans sa main, en dormant auprès de sa monture. Le confident de Châh-Khatoun continua son chemin sans s’occuper de lui, puis il s’arrêta en passant :
« Si celui que je cherche ressemble à ce jeune homme auprès de qui je suis passé, comment le reconnaîtrai-je, après de si longues infortunes ? Comment aborderai-je celui qui m’est inconnu ? Quand même je l’examinerais, je ne le reconnaîtrais pas. »
En réfléchissant ainsi, il arriva près du jeune homme qui dormait toujours, descendit de cheval, s’assit à côté de lui et