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devenu le favori de son frère qui ne le connaît pas, est soupçonné d’avoir voulu l’assassiner et périrait sans la sage lenteur du roi (conte II) ; Dâdbin épouse Aroua, comme Azâd-bakht avait enlevé Behrédjour (conte V) ; Abou-Témâm est calomnié par les vizirs jaloux de son crédit (conte VIII) ; les aventures du fils d’Ibrahim, recueilli par des voleurs, sont aussi surprenantes que celles du fils d’Azâd-bakht (conte IX) ; enfin la femme du roi de Roum est l’objet des soupçons de Qaïsar, ignorant que Mélik chah est le fils que la reine a eu d’un premier mariage (conte X).

Il me reste à parler des différentes versions de cet ouvrage et en même temps à essayer de déterminer la date vers laquelle il a été composé. Comme je l’ai déjà fait observer, il n’existe point, dans les langues de l’Inde, de version qui serait aux textes postérieurs ce qu’est le Pantcha tantra[1] au Kalilah et Dimnah et

  1. Il ne s’agit pas de la version sanscrite du Pantchatantra telle que nous la possédons aujourd’hui, mais de celle d’après laquelle a été faite, au vie siècle, la version pehlvie de Barzouych.