toire : comment il avait été prisonnier dans une forteresse, puis précipité et comment Dieu l’avait sauvé. Ces gens, saisis de compassion, lui donnèrent à manger et à boire et le gardèrent plusieurs jours. Ensuite, il leur demanda le chemin qui conduisait au pays de Behléwân, sans leur dire que celui-ci était son oncle. Ils le lui indiquèrent et il se remit à marcher sans relâche et en se cachant, jusqu’à ce qu’il arriva près de la capitale, nu et affamé ; son corps et sa couleur avaient entièrement changé. Il s’assit auprès de la porte de la ville.
Au même moment, une troupe de courtisans de son oncle, allant à la chasse, passa près de lui pour abreuver les chevaux. Ils descendirent pour se reposer : Mélik-Châh alla les trouver et leur dit :
« J’ai à vous demander une chose que je vous prie de m’apprendre. »
« Parle, répondirent-ils, que veux-tu ? »
« Le roi Behléwân est-il bon ? »
« Quelle sottise est la tienne ! s’écrièrent-ils en riant ; tu es étranger : comment peux-tu faire de telles questions sur les princes ? »
« C’est mon oncle. »
Ils s’étonnèrent d’abord, puis reprirent :