fasses périr ton neveu ; il a été mis sous notre protection et notre garantie par son père et son aïeul. » Le nouveau souverain y consentit et fit jeter son rival dans un caveau où il le tint à l’étroit. Cette nouvelle arriva à Châh-Khatoun qui en fut très affectée, mais elle ne pouvait rien dire. Elle remit son fils aux soins de Dieu très-haut, car elle devait garder le secret à son mari, le roi de Roum pour ne pas convaincre son oncle de mensonge.
Behléwân resta sur le trône à la place de Solaïmân-Châh : ses affaires prospéraient tandis que son neveu végétait en prison. Au bout de quatre ans, son visage et sa tournure avaient complètement changé. Lorsqu’il plut à Dieu de le sauver, il le fit sortir de prison de la façon suivante. Un jour que l’usurpateur était avec ses familiers et les grands du royaume à s’entretenir de son père et de ses sentiments, quelques vizirs, hommes de bien, qui étaient présents, lui dirent :
« Prince, Dieu t’a accordé ce que tu désirais et t’a fait parvenir où tu voulais ; tu règnes à la place de Solaïmân-Châh et tu as réussi dans ton entreprise. Quelle est la faute