nace du roi de me mettre à mort, je suis en sa puissance et il n’a pas besoin de s’en préoccuper. Je suis comme le moineau entre les mains du chasseur qui peut à volonté le tuer ou le lâcher. Pour ce qui est de retarder mon exécution, cela ne dépend pas du roi, mais de celui qui tient ma vie dans sa main. Certes, si Dieu veut ma mort, je ne pourrais pas même la retarder d’un instant. L’homme est impuissant à écarter de lui le malheur, pas plus que le crime et les précautions du fils de Solaïmân-Châh ne servirent à la réalisation des plans qu’il avait formés au sujet d’un nouveau-né. La perte de cet enfant fut retardée ; Dieu le protégea jusqu’à ce qu’il eût atteint l’âge d’homme et il accomplit la durée entière de son existence. »
« Malheureux, reprit Azâd-bakht, combien sont grandes ta ruse et ton éloquence ! Quelle est cette histoire ? »
Le jeune homme commença :