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du prince, qui lança une flèche. Elle atteignit son père qui combattait ; on l’emporta dans son palais après avoir arrêté le meurtrier et ses compagnons qu’on fit comparaître devant le sulthân en demandant : « Que faut-il faire d’eux ? » — « Je suis en péril de mort, répondit-il ; amenez-moi les astrologues. » Lorsqu’ils furent présents, il leur dit : « Vous m’avez annoncé que je périrais de la main de mon fils, comment se fait-il que je tombe sous les coups de ce brigand ? » Les astrologues étonnés répliquèrent : « Prince, la science des astres s’accorde avec les décrets de Dieu ; celui qui t’a frappé est ton fils. » Après avoir entendu ces paroles, le prince fit venir les brigands et leur demanda : « Dites-moi la vérité, qui a lancé cette flèche qui m’a blessé ? » — « C’est ce jeune homme qui était avec nous, » répondirent-ils. Le sulthân se mit à l’examiner et lui dit : « Jeune homme, dis-moi quelle est ta condition et quel est ton père, et je vous pardonne à tous. » — « Prince, répliqua-t-il, je ne connais pas mon père ; j’habitais dans un souterrain avec une nourrice qui m’élevait ; un jour, un lion fondit sur nous, me déchira l’épaule, puis me laissa pour se tourner con-