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paretti[1]. J’ajouterai que cette rédaction a dû prendre naissance en Perse. Outre que, dans la version la plus ancienne, les villes et les pays cités, sauf une ou deux exceptions, appartiennent au plateau iranien ; les noms propres : Azâd-bakht, Zâd chah, Behrédjour, Behréwân, Pehléwân, etc., sont persans. De plus, dans aucune des littératures de l’Inde, il n’existe, au moins à ma connaissance, de recueil qui ait été l’original de ceux que nous possédons sur cette donnée. Dans son Essai sur les fables indiennes[2], Loiseleur de Longchamps a trouvé des rapports entre le Bakhtiâr-Nameh et l’Alakeswarâ-Kathâ, contes tamouls cités par Wilson dans son Catalogue des manuscrits du colonel Mackenzie[3]. « Les quatre ministres du roi d’Alakapour, étant accusés faussement d’avoir violé le privilège des appartements intérieurs, prouvent leur innocence et désarment la colère du roi en racontant un certain nombre d’histoires. » Il n’y a ici, comme on le voit, qu’une loin-

  1. Ricerche, p. 5.
  2. P. 178.
  3. Mackenzie collection, t. I, p. 220