ment : l’esclave enfanta un garçon. Le roi en conçut une satisfaction extrême et ses sujets se félicitèrent de cet événement. En même temps, les astrologues firent leurs calculs, mais en observant l’instant de la naissance et l’horoscope, ils changèrent de couleur.
« Faites-moi connaître le thème natal, demanda le sulthân ; soyez rassurés et ne craignez rien. »
« Prince, répondirent-ils, l’horoscope de cet enfant annonce qu’un lion le déchirera et que, s’il lui échappe, ce sera plus terrible et plus malheureux pour lui. »
« Que sera-ce donc ? » dit Ibrahim.
« Nous ne le ferons connaître que si le roi nous met, par sa parole, à l’abri de toute crainte. »
La promesse faite, ils reprirent : « Si l’enfant échappe au lion, le sulthân périra de sa main. »
La couleur du prince s’altéra, son cœur se serra, puis il s’écria : « J’appliquerai tous mes soins et tous mes efforts à l’empêcher d’être dévoré par un lion ou de me tuer ; les astrologues ont menti. » Puis il fit élever son fils par des nourrices et des gouvernan-