d’honneur ; il prit avec lui des présents et la lettre royale et se mit en route.
Lorsqu’il arriva dans la capitale du Turkistân, le sulthân en fut informé, envoya ses serviteurs au-devant de lui, le combla d’honneurs, l’installa dans une demeure convenable et le traita comme son hôte pendant trois jours. Au bout de ce temps, il lui accorda une audience : l’ambassadeur entra, se prosterna devant lui, suivant l’étiquette royale, offrit les cadeaux et présenta la lettre de son maître. Le roi la lut et dit : « Nous déciderons là-dessus suivant qu’il nous conviendra : mais, Abou-Témâm, ne veux-tu pas aller vers ma fille pour la voir et être vu d’elle, l’entendre et être entendu d’elle ? » Puis il envoya vers la princesse qui avait écouté ce discours. Elle orna son salon des plus beaux objets d’or et d’argent et d’autres choses semblables, s’assit sur un trône d’or et se revêtit de ses vêtements royaux les plus précieux.
Lorsque l’ambassadeur entra, il pensa : « Les sages ont dit : Quiconque commande à ses regards, n’éprouve aucun mal ; quiconque est maître de sa langue ne s’attire pas des choses désagréables ; quiconque re-