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On voit, en comparant ces deux analyses, que le Bakhtiâr-Nameh s’est arrêté dans son développement. Pour que la symétrie fût complète, comme dans le Syntipas, il faudrait que les vizirs ou la reine, devenue ici leur complice, racontassent au prince des histoires destinées à combattre l’influence produite par celles du jeune homme. Cette particularité tient sans doute à ce que cette branche du Syntipas, d’origine relativement récente, eut moins défaveur que les autres. Nous ne la retrouvons pas, comme le roman des Sept Sages, le Barlaam et Josaphat, le Kalilah et Dimnah, dans les littératures européennes du moyen âge. Bien plus, si quelques traits communs à d’autres groupes se rencontrent dans celui-ci, je n’aurai à signaler qu’un seul conte qui existe, avec ses données essentielles, quoique fort modifié, dans les Quarante vizirs[1]. Je pourrai citer aussi quelques ressemblances de détail, mais bien plus rares que celles qu’on rencontre dans les contes ve-

  1. Huitième histoire : Ilân-Châh et Abou-Temâm. Voir note 44.