prince est averti par son précepteur de garder, pendant sept jours, le silence le plus absolu. Il repousse les propositions de sa belle-mère ; celle ci l’accuse près de son mari qui ferait mettre son fils à mort si chacun des sept vizirs (des sept sages dans les versions occidentales) ne racontait chaque jour, à tour de rôle, une ou deux histoires, grâce auxquelles le supplice est différé. C’est en vain que chaque nuit la reine a recours au même moyen pour arracher une condamnation : celle-ci est révoquée le lendemain, et, le huitième jour, la vérité est découverte. Dans le Bakhtiâr-Nameh, un prince, après diverses vicissitudes, devient le favori de son père qui l’a abandonné aussitôt après sa naissance et ne le reconnaît pas. Les vizirs, au nombre de dix, jaloux du crédit du jeune homme, profitent d’une circonstance pour le perdre dans l’esprit de leur maître. Ce dernier condamne à mort son fils qui, pendant dix jours, échappe au supplice grâce à un récit toujours en rapport avec sa situation. Le onzième jour, il est retrouvé par celui qui l’a élevé et reconnu par le roi qui punit ses ministres.
Page:Basset - Contes arabes, 1883.djvu/13
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.