Les cavaliers entrèrent dans la ville, le cachèrent, réunirent tous les familiers du roi qui avaient d’abord été ceux de Bakht-Zémân et les informèrent de ce qui était arrivé. Tous manifestèrent une grande joie et, d’un commun accord, s’engagèrent par serment, assaillirent l’usurpateur qu’ils tuèrent et replacèrent Bakht-Zémân sur son trône. Sa situation s’affermit, Dieu fit prospérer ses affaires et le combla de ses faveurs. Le roi montra de la magnanimité envers ses sujets et demeura dans l’obéissance du Tout-Puissant.
Ainsi, ô prince, celui qui a Dieu pour lui et dont les intentions sont pures, il ne lui arrive que du bien. Je n’ai d’autre appui que le Très-Haut et je suis soumis à sa volonté ; il connaît mon innocence.
Là-dessus, la colère d’Azâd-Bakht s’apaisa ; il fit ramener le jeune homme dans sa prison jusqu’au lendemain, afin de réfléchir à son affaire.