communs à divers groupes, et cette découverte a fait faire un pas de plus à la solution de ce problème.
Dans leur marche d’Orient en Occident, les familles de contes ont été souvent le point de départ de nouveaux cycles. C’est ce qui est arrivé pour le recueil que je traduis aujourd’hui. Le savant mémoire de M. Comparetti[1] a exposé les modifications et les remaniements du livre de Syntipas ou Sindibâd-Nameh. De ce tronc partent deux rameaux qui ont eu leur fortune particulière : les Quarante vizirs et le Bakhtiâr-Nameh ou histoire des dix vizirs. Plus tard, ce dernier ouvrage a été compris avec le Sindibâd-Nameh dans une des rédactions des Mille et une Nuits, qui embrasse des cycles d’origine différente. C’est ainsi qu’au xiiie siècle le brahmane Somadéva de Kachmir fit entrer dans le Kathasaritsagara ou Vrihatkatha la plus grande partie des collections de récits qui existaient alors dans l’Inde.
On connaît le sujet du Syntipas : un
- ↑ Ricerche intorno al libro di Sindibâd.