mandé si les missionnaires de Sakyâ-Mouni ont inventé les apologues dont ils appuyaient leurs prédications, ou s’ils n’ont fait qu’employer, en les modifiant, les récits populaires qui avaient cours de leur temps. C’est ici que les deux branches du folk-lore se réunissent : la branche cultivée et la branche populaire. Les découvertes récentes faites dans les littératures égyptienne et assyrienne nous obligent à reporter plus haut que le ve siècle avant notre ère l’invention des romans : la publication des contes zoulous, berbères, celtiques, germaniques, slaves, a modifié la théorie exposée pour la première fois par Benfey. Retrouvera-t-on une source commune, placée bien près des temps préhistoriques, ou faudra-t il admettre que les contes ont pris naissance simultanément sur plusieurs points différents ? C’est ce qu’il est impossible de préjuger aujourd’hui : les éléments nécessaires à la discussion de cette question sont loin d’être rassemblés. On a seulement établi qu’outre les ressemblances créées par la communauté d’origine ou les emprunts, il existe des formules ou traits
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