agir la foi dans ta pensée, contente-toi de le voir par les yeux de l’esprit. Admire comment le divin artisan a su lier à ton corps une âme assez puissante pour pénétrer jusqu’aux extrémités et réunir en une harmonie et un accord parfait les membres les plus éloignés l’un de l’autre. Considère quelle force l’âme donne à la chair, et quelle sensibilité la chair communique à l’âme à son tour ; comment le corps reçoit la vie de l’âme, tandis que l’âme ne reçoit du corps que des douleurs ; quels trésors de connaissances elle renferme ; pourquoi, loin que des notions nouvelles nuisent à la clarté des anciennes, les souvenirs se conservent nets et distincts, gravés dans l’intelligence comme sur une colonne d’airain ; comment l’âme, lorsqu’elle se laisse entraîner aux passions de la chair, perd la beauté qui lui est propre ; comment aussi, quand elle s’est purifiée des souil-
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